Au revoir Pascal

pascal_norbellyC’est un billet que je n’aurais jamais imaginé écrire un jour, et encore moins souhaité le faire.

J’ai appris, avec stupéfaction et une immense tristesse, ce samedi 7 janvier 2017, le décès de Pascal Norbelly, un de mes professeurs d’aïkidô, à l’âge de 55 ans. Pascal était 6e dan de l’Aïkikaï de Tôkyô, membre du collège technique national, et directeur technique régional pour la ligue de Picardie.

Tout d’abord élève de Bernard Palmier (1975-1978), il fut par la suite élève de Christian Tissier et son parcours l’amena à croiser de nombreux autres grands noms de l’aïkidô, dont Seigo Yamaguchi pour lequel il avait une franche admiration. Présent dans les instances fédérales depuis de très nombreuses années, il était connu parmi les pratiquants comme un très bon pédagogue, à l’abord facile, et s’était investi, entre autres, dans les formations d’enseignants (il l’était lui-même dans sa vie professionnelle).

J’ai rencontré Pascal en 2010, quand, suite à un déménagement, j’ai dû chercher un autre dôjô susceptible de m’accueillir. Je n’étais pas non plus au mieux vis-à-vis de l’aïkidô (pour plein de raisons), et je me posais la question de continuer une pratique que je venais, somme toute, tout juste de commencer. Sur les conseils d’une personne bien avisée (« Va voir Norbé, c’est une Rolls »), j’ai poussé les portes du dôjô de Bonneuil-sur-Marne, où il enseignait depuis plus de 30 ans, son premier dôjô. Et c’est par son enseignement que j’ai repris pied dans la pratique (au début), puis encore en partie grâce à ses conseils que j’ai définitivement accroché. Pascal a continué à me former (avec Hélène Doué) pour atteindre le « Graal » du « pyjama » (du débutant au début), le shôdan, puis par la suite, a été l’un des intervenants que j’ai pu suivre pour d’autres (en plus de ses cours à Bonneuil) stages et formations (brevet fédéral, en binôme avec Pascal Durchon). Mais Pascal, c’était aussi un enseignant qui privilégiait la bonhommie à la rigidité, tout en professant avec rigueur technique. Jamais (ou presque, les élèves sont nombreux et le temps court) les questions posées ne restaient en plan, qu’elles soient purement « de pratique » ou non. Parce que son « truc », c’était de transmettre, avec le sourire.

Son enseignement nous manquera. Mais plus encore, il nous manquera, tout simplement.

Pascal laisse derrière lui une femme et quatre enfants, vers qui vont mes pensées les plus chaleureuses dans cette épreuve. Condoléances sincères à ses proches.

Emmanuel

A propos G.

Pratiquant lambda.
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