Compte-rendu « rapatrié » de Kwoon.info, sur lequel il a été publié en 2012.
Ça faisait un certain temps que ça me trottait dans la tête : aller « tester » les techniques de Eric Anfrui (oui, c’est le seul représentant du style en France), parce qu’on a beau dire que le *** c’est de la m***, encore faut-il assurer derrière.
Parti de bonne heure (et au radar) de chez moi, parce que mine de rien, le Himei Dojo n’est pas tout prêt, je me retrouve à errer dans les rues de Bagnolet sur les coups de 9h30. Le premier enseignement est le suivant : « le site de la RATP, pour les trajets à pied, c’est nul. »
Arrivé à l’Alsace de Bagnolet avant les 10 heures de début du cours (et presque le premier), j’en profite pour discuter un peu avec les élèves qui arrivent au fur et à mesure : le contact est bon, les gens sympathiques, et visiblement très contents de leur cours, de leur professeur et ont hâte de subir le stage du lendemain avec le professeur du professeur. Une première impression positive.
Arrive Eric Anfrui, brève présentation de moi-même (en vrai, j’avais pris contact avec lui avant de venir, je ne suis pas un sauvage), on se change et premiers pas sur le tatami.
Salut.
Échauffement classique (pour un pratiquant d’aïkidô) sans trop s’étendre.
On passe au vif du sujet (et là, Eric Anfrui me pardonnera d’avoir oublié le nom des techniques et les analogies et mécompréhensions : ce n’est pas de sa faute), et le faire de façon lapidaire :
– travail rapide sur les chutes avant façon Kokodo, puis pour les plus à l’aise, avec retour chute arrière. Je dois dire que le bras tendu (pour parade) m’a un peu gêné. Et que je suis un peu vexé d’avoir été gêné :).
– début des techniques. On se rapproche visuellement des techniques aïkidô, en particulier du travail hammi handachi waza sur shiho nage. Sauf que ce que montre Eric Anfrui est assez différent de ce que j’ai appris : la contrainte et le déséquilibre s’obtiennent par des contraintes « articulaires » claires (c’est différent « chez moi »). Les explications de Eric Anfrui sont claires, et ce dernier n’hésite jamais à démontrer ses affirmations « sur pièce » (et votre serviteur a pu comprendre que ce n’est pas du flan). Si vous voulez voir de quelle technique je parle, allez sur le site du HimeiDojo, sur la vidéo. De mémoire, c’est la première visible.
– passage en tachi waza (j’utilise encore une fois des analogies avec l’aïkidô : après tout, le Kokodô, c’est dans la même grande famille, mais ce sont des approximations), avec un travail sur saisies, varié. La distance de travail est courte, mais le travail reste dynamique. La saisie de base utilisée lors de la leçon est kata dori, les clés proches du nikkyo de l’aïkidô : j’ai pu retrouver certains de mes repères, mais le « cercle » de travail est plus petit. Encore une fois, j’ai pu juger de l’efficacité des techniques proposées (mes poignets s’en souviennent).
– enfin, travail sur tsuki, avec l’application de ce que Eric Anfrui a appelé un gakun : redoutable.
Fin du cours, donc salut 🙂
Globalement, un avis très positif.
Par contre, il y a de gros points noirs :
1/ Eric Anfrui ne semble pas être capable de faire un polyvalent (il part à gauche, le fou !).
2/ Pas de débats inutiles et de théorisations absconses : des explications et des applications.
3/ Eric Anfrui porte la ceinture AU DESSUS du hakama ! 😉
4/ je ne peux pratiquer cette discipline en raison de l’éloignement et d’un emploi du temps chargé.
Merci donc à lui et ses élèves de m’avoir accueilli, et j’espère à très bientôt !
Si vous voulez pratiquer avec Eric Anfrui, rendez-vous au Himei Dojo.