18e embu taïkaï de Chaville

Note : compte-rendu « rapatrié » de Kwoon.info, sur lequel il a été publié en 2012.

Après avoir erré dans les environs de Chaville à la date et heure dites (les travaux du tram 6, c’est une catastrophe absolue pour la circulation), j’arrive à me garer comme un goret stationner à proximité immédiate de la salle. La leçon martiale du jour est qu’il ne faut pas s’énerver contre un plan de circulation confinant à l’absurde (franchement…).
Je dois dire que j’ai été un peu surpris de la petite envergure de l’évènement, une fois le PAF payé (j’ai plus de 18 ans 😀 ) : le peu de fréquentation des tribunes n’aura, retrospectivement, pas rendu justice à la bonne volonté manifeste qui a présidé à cette démonstration annuelle. Dommage. En plus, les démonstrateurs ont eu la gentillesse de m’attendre (comment ça, c’est pas pour moi ?).

Allons-y : sont présents cette année le Yoshinkan aïkidô (Jacques Muguruza et ses élèves), le groupe aïkibukikaï (Patricia Guerri et ses élèves), le gembukan karaté (Pierre Portocarrero et ses élèves), le tenshin shoden katori shinto ryû (Jean-Paul Blond et ses élèves), le shorinji kempo seïgidô ryû (François-Xavier Albertini et ses élèves) et le Yoshinkan aïkidô (les mêmes que précédemment, oui je sais, mais c’est comme ça dans le programme). Sont absents : l’aïkidô tenjikaï et l’aïkidô du GHAAN.
Première démonstration : du yoshinkan aïkidô avec les élèves de Jacques Muguruza (sans Jacques Muguruza), avec exécution en parallèle des formes de travail de base du yoshinkan à main nue et au sabre. Intéressant pour un pratiquant qui ne connait pas cette forme « ancienne » d’aïkidô de voir ces exercices, qui à mon sens privilégient le travail des changements de direction sur saisies. Démonstration simple à mon sens, mais la simplicité est un atout et rempli parfaitement son rôle dans une démonstration.
Deuxième démonstration : groupe aïkibuki kaï. Autant le dire tout de suite : je n’ai pas aimé (c’est un ressenti personnel). J’ai eu une impression de fermeture, de pratique pour soi, même dans une démonstration (contrairement aux autres groupes de la soirée). Le travail, essentiellement basé sur celui des armes, m’a semblé très dur (pas au sens de difficile, au sens de rigide), et même dans certains cas, un peu dangereux pour uke. D’aucuns pourront penser que je suis influencé par ma pratique dans cette perception : ils auront raison.
Troisième démonstration : celle du gembukan tode. En un mot : impressionant. Pierre Portocarrero et ses élèves ont allié une simplicité (j’ai beaucoup aimé la prise de micro du shihan, expliquant concisément et avec une grande transparence pour un public non averti) dans leur programme avec la démonstration claire des applications des formes de travail présentées (koryu kata et fukyu kata).
Quatrième démonstration : le TSKSR. Je ne connaissais que de réputation cette école on ne peut plus japonaise. J’ai aimé le travail des armes (formes de base) qu’ils ont proposé (iaito, bo, naginata), en iaijutsu d’abord puis en exercice à deux. Une brève explication du professeur pour expliquer la place des exercices. Quelques bizarreries (un tour sur soi, en naginata-jutsu) qui nécessiteraient quelques explications pour moi, mais une impression de fluidité vraiment intéressante.
Cinquième démonstration : le shorinji kempo seïgidô ryû. Je connaissais la pratique (je les avais pour « voisins » dans mon ancien club), mais je reste toujours un peu surpris des formes de corps de la discipline. Mais peu importe : après un petit zazen (le SK est marqué par la pratique du bouddhisme), les élèves de F.-X. Albertini ont démontré quelques applications à trois, puis à deux, puis F.-X. Albertini nous a montré le maniement du bâton de pélerin en kihon (ou kata, je n’ai pas saisi).
Sixième et dernière démonstration : Jacques Muguruza nous a montré le Yoshinkan aïkidô en tai-jutsu avec une de ses élèves. J’ai apprécié, en notant toutefois les quelques différences avec la pratique qui m’est enseignée, la « présence » martiale de J. Muguruza. C’est moins esthétique que dans autres courants, mais certainement pas moins intéressant et efficace.
Final : je ne suis pas resté pour le buffet (mais pour le salut final, si, forcément), mais globalement, je considère cette « petite » réunion qui se déroulant en même temps que la réunion de Bercy a rempli son rôle de démonstration d’écoles qui ne sont pas forcément très connues (souvent à tort). Un grand merci à l’organisateur, Jacques Muguruza, et bon courage pour l’an prochain !

A propos G.

Pratiquant lambda.
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